dimanche 31 mai 2020

On a réussi à photographier des disques protoplanétaires situés à des centaines d'années-lumière de nous

Une équipe composée de chercheurs de différentes nationalités a récemment fait une découverte impressionnante. Les astronomes ont réussi à capturer des images très nettes de disques de poussières à proximité d’étoiles suitées à des centaines d’années-lumière de la Terre. À l’intérieur de chaque disque commence à se former l’embryon d’une planète.

Pour réaliser cette prouesse astronomique, les chercheurs ont utilisé une technique d’imagerie révolutionnaire. Ils ont pratiqué l’interférométrie infrarouge, à travers un télescope basé à l’Observatoire européen austral (ESO), au Chili. Les résultats de l’étude ont été initialement publiés par Eurekalert.

Crédits Pixabay

Ce n’est pas la première fois que des astronomes réussissent à capturer les images de tels disques protoplanétaires. Toutefois, ces nouveaux clichés sont d’une netteté extraordinaire par rapport à ceux d’avant.

Une technique basée sur l’utilisation de modèles mathématiques

« Dans les images [précédentes], les régions proches de l’étoile, où se forment les planètes rocheuses, ne sont couvertes que par quelques pixels », a déclaré l’auteur principal Jacques Kluska, de l’Université catholique de Louvain en Belgique.

Pour aboutir à ce résultat, l’équipe a recouru à une méthode qui ne produit pas directement d’image, mais qui se base sur des modèles mathématiques pour distinguer ce qu’il faut voir. Concrètement, ce procédé a permis aux chercheurs de visualiser des détails qui trahissent la formation de planètes.

À partir de ces motifs, ils ont pu caractériser les propriétés des disques.

Les disques sont, en fait, les résultats de l’accumulation de la poussière et du gaz spatiaux, formant des roches plus grandes qui sont susceptibles de devenir des planètes. D’ailleurs, des taches de lumière de plus en plus sombres sont visibles sur les images. D’après les experts, elles pourraient indiquer des instabilités dans le disque. Cela entraînerait des tourbillons par lesquels les grains de poussière spatiale s’assemblent.

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C’est comme distinguer un cheveu à une distance de 10 km

Dans le communiqué, Jean-Philippe Berger, chercheur principal de l’Université Grenoble-Alpes, France, a essayé d’expliquer l’enjeu du défi de « distinguer des détails à l’échelle des orbites de planètes rocheuses comme la Terre ou Jupiter ».

Il a comparé ce challenge au fait de tenter de voir un humain sur la Lune ou d’essayer de discerner un cheveu à une distance de 10 km.

Disques protoplanétaires 

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