mercredi 30 septembre 2020

La culture du cloud en partage avec l'accélérateur de 3DS Outscale

La culture du cloud en partage avec l'accélérateur de 3DS Outscale

La start-up Naor Innov intègre pour trois mois l'accélérateur de 3DS Outscale pour l'aider sur ses problématiques de scalabilité et de maîtrise des ressources.

Le spécialiste de la santé développe et exploite une application mobile faisant appel à l'IA, capable de fournir des conseils adaptés au profil de l'utilisateur (choix alimentaires, allergies, etc.) et d'analyser les repas qui auront été préalablement pris en photo et envoyés sur l'app.

« A la différence de Yuka, les utilisateurs peuvent entrer leurs contraintes alimentaires sur notre application. Nos données sont fiabilisées, récupérées de plusieurs sources différentes puis croisées, tandis que Yuka utilise une base open source qui contient beaucoup d'erreurs. Notre philosophie n'est pas de dire si un produit est bon ou pas, mais de trouver quel produit est plus adapté à un régime alimentaire donné, et de comparer deux produits de la même famille » justifie Dan Elgrabli, CEO et co-fondateur de Naor Innov.

Les utilisateurs envoient les photos de leurs repas sur l'application pour élaborer leur suivi nutritionnel personnalisé.

Par ailleurs, Naor Innov ambitionne de mettre sur le marché, d'ici à l'année prochaine, un dispositif médical sous la forme d'un bracelet connecté capable de mesurer les paramètres physiologiques pour alerter les usagers en cas de variation anormale.

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Cloud performant

Le programme Outscale for Entrepreneurs va permettre à Naor Innov de bénéficier de l'accès au cloud de 3DS Outscale, filiale de Dassault Systèmes, pour l'hébergement sécurisé des données et le déploiement de la solution. Pendant trois mois, 20 000 euros sont mis à disposition de la start-up, qui profitera aussi de l'expertise de mentors de chez Outscale, dans des domaines aussi spécifiques que les ressources humaines, la data science ou encore le développement logiciel.

Ce qui importe au fondateur de Naor Innov, c'est d'accéder à « du cloud performant ». L'IA demande des ressources importantes, ce qui serait assez coûteux autrement. « Sans cet accompagnement, cela prendra de 3 à 6 mois supplémentaire pour intégrer 700 plats dans l'outil de reconnaissance visuelle par l'IA. Une centaine de plats sont reconnus pour l'heure », souligne Dan Elgrabli.

Un autre bénéfice mentionné par le CEO de Naor Innov concerne aussi la visibilité. « Ce qui est difficile pour une start-up, c'est de faire savoir qu'elle existe. Nous possédons déjà les compétences techniques, il s'agit maintenant de grandir sur la partie marketing et commerciale » note-t-il.

« Une start-up accélérée chez 3DS Outscale est intégrée dans l'écosystème du groupe (Gaia-X...) et bénéficie d'éléments de développement de business et donc de visibilité. Nous n'avons pas vocation à remplacer les incubateurs, mais à notre niveau nous estimons que nous pouvons faciliter les choses » explique David Chassan, directeur de la stratégie chez 3DS Outscale, à HFrance. Pour les participants, ce programme est aussi une manière de « rassurer et convaincre les investisseurs et les clients » ajoute-t-il.

3DS Outscale accueille en moyenne entre 8 et 10 start-up par an. Ce programme d'accélération s'adresse exclusivement aux jeunes pousses ayant déjà réalisé leur PoC et qui sont prêtes à passer à une étape industrielle. Les start-ups qui candidatent doivent avoir moins de trois ans d'existence et déclarer un chiffre d'affaires inférieur à 1 million d'euros.

Cap des 15 000 utilisateurs

Même si les start-ups apprennent à se servir du cloud d'Outscale, il n'y pas d'obligation d'engagement, précise David Chassan. « Après trois mois, les start-ups sont libre de poursuivre si elles le souhaitent sur 3DS. Près d'un tiers des salariés d'Outscale sont passé par l'entrepreneuriat, j'ai moi-même participé au lancement de deux start-ups. On sait ce que c'est » indique-t-il.

L'application développée par Naor Innov rassemble à ce stade près de 2 500 utilisateurs. L'équipe espère passer le cap des 15 000 à l'issue de ces trois mois. De tous les arguments mis sur la table, la scalabilité est bien celui qui a le plus pesé dans la balance au moment du choix du cloud, confirme Dan Elgrabli. « Cela nous assure de pouvoir augmenter en un clic nos ressources et absorber le surplus d'utilisateurs. »

Pour le fondateur de Naor Innov, comme beaucoup de sociétés qui se lancent en ce moment, le cloud a « tout de suite été une évidence » soutient le CEO. D'autres n'ont pas toujours opté pour la même stratégie, évoque-t-il, citant notamment Yuka, qui, victime de son succès, a connu quelques déconvenues techniques à ses débuts, dans l'incapacité d'absorber le nombre de téléchargements pendant plusieurs semaines.

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