L’ADN de synthèse s’apprête à faire un bond en avant. Une startup française, sobrement baptisée DNA Script, arrive bientôt au stade commercialisation d’une imprimante 3D qui permettra de générer des séquences d’ADN personnalisées en « seulement quelques heures ».
« Cette imprimante à ADN, la première en son genre, permet aux chercheurs d’écrire de l’ADN aussi facilement qu’ils peuvent le lire », annonçait Thomas Ybert, le président et cofondateur de DNA Script.
Pour en arriver à une commercialisation, la startup née en 2014 à Paris a commencé à attirer les investisseurs cette année et a déjà levé 35 millions d’euros en mai dernier. Le programme pour les prochains mois : la mise en place d’un beta test chez plusieurs laboratoires partenaires.
Aller plus loin que les tests diagnostiques
Durant la pandémie, DNA Script a vu son activité bondir. La startup travaille sur des tests diagnostiques, ce qui lui permet de continuer à travailler sur ses technologies futures. D’ailleurs, en parallèle à son imprimante 3D, DNA Script travaille également sur des solutions pour stocker les informations d’ADN sans trop consommer d’énergie.
L’ADN de synthèse serait la solution alternative la plus sophistiquée à la place du stockage en data center classique. Pour cela, la startup utilise « des catalyseurs enzymatiques, par opposition aux catalyseurs chimiques traditionnels » expliquait-elle, ajoutant que cela « rend plus rapide, plus efficace et plus facile la synthèse de l’ADN ».
La capacité de lire et « d’écrire » ces séquences d’ADN pourrait emmener DNA Script sur un domaine très prisé en vue de la situation : « en cas de maladie infectieuse due à des agents viraux ou des bactéries, il est primordial d’identifier rapidement l’agent pathogène qui cause l’infection […] », un moyen de « développer des vaccins spécifiques à un virus mais aussi à chaque patient ».
Syntax
Outre sa première levée de fonds, DNA Script a également rejoint un programme américain le Molecular Encoding Consortium, qui regroupe notamment l’université d’Harvard et le Broad Institute qui lui a permis de se doter d’un investissement de 23 millions de dollars supplémentaires.
La startup s’est installée à San Francisco, ses seconds bureaux en plus de ceux parisiens.
Ainsi, son imprimante 3D à séquences d’ADN personnalisées baptisée « Syntax » pourrait débuter sa commercialisation aux États-Unis en plus de la France, de l’Allemagne, de la Suisse et potentiellement de l’Angleterre. Le lancement est prévu en 2022.
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